Marguerite Lersteau est née au cœur du bocage vendéen et se met à chanter très tôt, apprenant seule par mimétisme. Elle explore en autodidacte la pratique instrumentale de la guitare folk l’année de ses 18 ans et développe des compositions guitare – voix – harmonica dans le style folk des années 70’s.

A cette même période, elle découvre les musiques traditionnelles à travers la danse et l’apprentissage du violon. Touchée par leur caractère fédérateur et populaire, elle s’initie durant deux années auprès de Maxime Chevrier au répertoire traditionnel vendéen – par transmission orale – et fréquente les cours de danse et les bals folks afin de lier la musique, le rythme et le mouvement.

C’est en 2012 qu’elle essaie pour la première fois un- ou une- nyckelharpa (vièle à archet suédoise du XIVème siècle). Conquise par sa sonorité et sa facture complexe, elle fait l’acquisition de son propre instrument en 2014, l’apprivoisant grâce à sa technique de jeu de violon. Ce n’est qu’en 2016 qu’elle suit un premier stage collectif dirigé par Éléonore Billy et se passionne ensuite véritablement pour le répertoire lié au nyckelharpa – celui de la Suède – en 2017, lors d’un second stage avec Éléonore en comité réduit. Elle bénéficie en 2018 d’une bourse de compagnonnage de 10 jours auprès d’Éléonore, délivrée par la FAMDT et l’Adami.

Elle s’attache aujourd’hui à se perfectionner dans la pratique du style et se forme aux danses et répertoires des musiques à danser de Suède. Elle a suivi dans ce but l’enseignement de l’accordéoniste Martin Coudroy lors d’un accompagnement personnalisé de 10 journées et – à distance – celui de la violoniste suédoise Mia Marine.

Sensible en parallèle aux musiques traditionnelles des Balkans, elle a participé à différentes master-class dirigées par Henri Agnel, Efrén López, Isabelle Courroy, Kelly Thoma et Emmanuel Frin afin d’étudier les rythmes, les gammes, les ornementations et le style des répertoires de Turquie, de Crête et de Bulgarie. Elle a fait partie notamment des musiciens présents sur scène lors du concert de Kelly Thoma et ses invité.es joué lors du festival Eurofonik 2023.

Elle a suivi une initiation à la technique du saz turc dirigée par Engin Atabay et s’est également initiée au klasik kemençe turc avec Chrysanthi Gkika. En 2023, elle a troquée son kemençe contre une lyra crétoise à cordes sympathiques dont elle étudie la technique de jeu en autodidacte.

Elle a pratiqué le chant turc avec Veka Aller et à travers les cours menés par Eléonore Fourniau, et à reçu une approche du chant suédois avec l’ensemble vocal Kongero et la chanteuse suédoise Anna Wikénius. Elle a bénéficié également de la pédagogie du « luthier des voix » Emmanuel Pesnot en faisant partie du quintet polyphonique Vilaine de 2020 et 2024.

Amoureuse de la langue suédoise qu’elle étudie en autonomie depuis 2021, elle affectionne la musique des langues en général et est très attachée à analyser les différents accents et les mélismes qui se retrouvent dans les répertoires qu’elle chante (suédois, bulgare, turc).

Entre 2015 et 2020, on a pu l’entendre jouer et chanter au sein des compagnies d’arts de rue Gueule de Loup, Tan Elleil et Merwenn, du trio Zachto et dans le quartet Lusk dont elle a été à l’origine de la création avec David Sévérac.

En 2023, suite à une commande du label et fanzine La Voix des Sirènes, elle enregistre un album solo de musique traditionnelle suédoise au nyckelharpa et au chant. Elle y propose sont interprétation et ses arrangements de ce répertoire qui la touche particulièrement. L’album paraît en avril 2024 sous le titre Smultronställe et marque la sortie du n°15 – numéro anniversaire- du fanzine.

Aujourd’hui elle se produit avec le duo Vóden (musiques de scandinavie et des balkans, compositions), le quintet Soñj (musiques anciennes occidentales et musiques anciennes et populaires d’Orient), et propose des cours individuels de nyckelharpa niveau débutant/ faux-débutant.

Elle fait partie également du quintet de « musiques bulgares augmentées » Sugar Bulgar, en création depuis l’automne 2023 aux côtés de David Sévérac (vielle à roue, kaval, gaïda), Maëlle Duchemin (chant, harpe), Adrien Séguy (accordéon, claviers synthétiseurs) et Yula.S (batterie, percussions) et dont les premiers concerts sont prévus en 2025; et participe au projet Simya Orkestra qui réunira sur scène en 2025  les artistes de Simya Productions pour les 10 ans de l’association.